Ci-dessous, quelques romans, poésies et pièces de théâtre des XIXe et XXe siècle en langue française, souvent parisiens, la plupart en édition originale, parfois avec envoi autographe signé de l'auteur, échantillon des rayons de la librairie. Classement par ordre alphabétique des auteurs.

N'hésitez pas à me contacter pour toute question sur ces ouvrages. 

Maurice BEAUBOURG. La Saison du Bois de Boulogne. Avec seize gravures originales sur cuivre de J.-F. Laboureur. Paris, André Delpeuch, 1928 

In-4 broché, couv. rempliée, 148 p. Dos bruni, petits défauts en couv. 380€

Un des 275 exemplaires numérotés sur vergé de Rives, après 25 vieux japon à la forme.

Première édition illustrée de ce roman épistolaire contant les liaisons dangereuses du Gosse-Girond, de la Mome-Taciturne et de la Fille-en-Filoselle, imitant le style léché des correspondances des Lumières avec des protagonistes qui ont davantage à voir avec des marlous parisiens de la fin du XIXe ! Fines illustrations de Laboureur.

« Par l’effet d’une simple correspondance Porte-Maillot-Neuilly, j’arrivai à la lisière de ce paradis des villégiatures, qui devait tonifier ma santé, reconstituer mes poumons, me prêter un renouveau de sève et d’ardeur à votre endroit. »

♦ André BILLY, Banlieue sentimentale. Eaux-fortes d’Hermine David. Paris, G. Crès et Cie, 1928.

In-8 broché, couverture rempliée, 150 p. Bel exemplaire, dos passé. 120 €

Edition originale, un des 500 exemplaires sur vélin pur fil, second papier ; avec dix superbes eaux-fortes d’Hermine David, dont trois à pleine page, qui accompagnent avec délicatesse les aventures sentimentales de deux jeunes femmes, entre fêtes champêtres en banlieue et ateliers de couture parisiens.

Aristide BRUANT. L'Argot au XXe siècle. Dictionnaire Français-Argot. Paris, Flammarion, 1905.

In-8, reliure demi-cuir, simili-maroquin brun à coins, dos à 5 nerfs, titre doré, couv. cons., 468 p. Vendu

La première édition, publiée en 1901, était illustrée d'une couverture de Louis Borgex. Cette deuxième édition de 1905 est augmentée d'un « supplément » (pp. 459-468). Texte sur deux colonnes. Chaque entrée alphabétique est illustrée de lettrines éminemment parisiennes signées Louis Borgex.

Exemplaire bien complet de sa rare couverture illustrée par Toulouse-Lautrec. Ex-libris gravé « The Library at Carolands ».

Francis CARCO.

Maman Petitdoigt. Souvenirs d’enfance ornés de bois gravés de Deslignères. Ronald Davis & Cie, 1920

In-4 broché (19,5 x 27 cm), 48 p. Petits accrocs en couv. 140€

Edition originale, un des 300 exemplaires sur papier pur chiffon (le nôtre, non num.), après 50 grands papiers. Souvenirs d’enfance de Carco, entre Nouméa (où il est né) et Paris, avec des bois gravés de Deslignères représentant les deux villes. 

Panam. Librairie Stock, coll. « Les Contemporains », 1922

In-18 broché, 64 p. Papier bruni et cassant. 50€

Edition originale dont il n’a pas été tiré de grands papiers.

La Bohème et mon cœur. Suivi de chansons aigres-douces et de petits airs. A la Cité des Livres, 1927

In-4 broché (19,5 x 25,2 cm), couv. rempliée, 112 p. 180€

Un des 290 exemplaires numérotés sur papier vélin de Rives (tirage à 350 ex.). Beau portrait de l’auteur gravé par Derain en frontispice.

Poèmes retrouvés (1904-1923) avec une préface inédite. A la cité des Livres, 1927

In-4 broché (19,7 x 25,2 cm), couv. rempliée, XXVI + 76 p. 100€

Un des 290 exemplaires numérotés sur papier vélin de Rives (tirage à 350 ex.)

Rue Pigalle. G. Crès et Cie, 1928

In-8 broché, couv. rempliée, 132 p. Bel exemplaire. 120€

Un des 500 exemplaires sur vélin du Marais. Agréable édition, publiée un an après l’originale, enrichie de pointes sèches d’Etienne Bouchaud.

Jésus la Caille. Eaux-fortes de dignimont. Paris, émile Hazan & Cie, 1929.

Petit in-4 broché, couverture rose illustrée rempliée, 209 p. Bel exemplaire, dos légèrement passé. 300 €

Un des 800 exemplaires numérotés sur vélin d’arches à la forme, fabriqué spécialement pour cette édition, avec la signature de l’auteur en filigrane (tirage à 833 exemplaires) par Dignimont. Les deux artistes n’en sont pas à leur première collaboration, et si l’ouvrage traite des bas-fonds de Montmartre, il a néanmoins sa place ici car Dignimont habitait au 1 rue Boutarel depuis 1927 et Carco résida plus tard, entre 1949 et 1958, au 18 quai de Béthune.

Romance de Paris. Albin Michel, 1953

In-12 (12 x 19 cm), broché, 52 p. 75€

Première édition du texte seul de ce recueil de poèmes, mention de 3e mille. Envoi autographe signé de l’auteur 

Connaissance de Paris I et II. Beyrouth, 1944 

Deux volumes in-12 brochés, couv. à rabat illustrées, 80 et 152 p. Couv. du 1er volume partiellement insolée. L’ensemble : 100€

Mystérieuse publication, achevée d’imprimer à Beyrouth les 16 septembre et 30 novembre 1944, « sur les presses de la société d’impression et d’édition, édité par les soins du service des oeuvres françaises et composé par quelques fervents à la gloire de Paris » comme indiqué au colophon, et vendue 150 et 200 « P. L. ».

De la poésie comme pansement, pour passer le temps de l’Occupation et rêver des jours meilleurs… Une compilation de poésies parisiennes, de Villon à Pierre-Jean Jouve (tome I), et d’extraits de romans parisiens, de Rabelais à Audiberti (tome II), le tout introduit par un texte signé « G.L. ».

Victor de Cottens. Paris dont je rêvais. Vichy, Garnier-Flachat, 1948 

In-12, demi-basane vermillon, dos à 4 faux-nerfs, titre doré, couv. conservée, 249 p. 140€

Edition originale, un des cent exemplaires numérotés sur vélin pur fil de Johannot, envoi autographe signé de l’auteur. Les souvenirs parisiens, entre deux siècles, de l’homme de théâtre qui vit le jour en Suisse mais naquit une seconde fois « à Paris, en 1882, à l’âge de vingt-deux ans, dans un hôtel meublé du vieux marché de St-Germain-des-Prés. »

♦ Robert DESNOS. Les regrets de Paris. Bruxelles, Antibes, « Cahiers du journal des poètes », 1947.

In-8 broché, 22p. Vendu

Edition originale tirée à 130 exemplaires. Un des 118 sur Satiné des Iles. « Poëmes posthumes. Suivis de réflexions sur la Poësie et d’un Poëme de Lescoët. » Rare plaquette dont certains des poèmes avait paru dans la revue Profil Littéraire de la France.

Mais mon temps n’est-il pas perdu ?

Tu m’as pris tout le sang, Paris

A ton cou je suis ce pendu,

Ce libertaire qui pleure et qui rit.

Alexandre Dumas. La Marquise de Brinvilliers. La Comtesse de Saint-Géran, Jeanne de Naples, Vaninka. Paris, Librairie théâtrale, 1856 

In-12, demi-basane bleue, dos lisse, titre et faux-nerfs dorés, 313 p. Mors frottés, dos passé. 50€

Réunion de quatre « Crimes célèbres » dont le premier raconte la vie mouvementée de la célèbre empoisonneuse, la marquise de Brinvilliers, qui officiait dans une rue voisine du Marais.

Léon-Paul FARGUE, Marie MONNIER. Les Ludions. Ed. J.O. Fourcade, 1930 

In-4 en feuilles sous portefeuille demi-soie verte de l’éditeur, premier plat orné d’un hippocampe doré, [32 p.]. Insolation partielle de la soie au portefeuille. 750€

Edition originale pour les illustrations de Marie Monnier, un des 190 exemplaires numérotés sur Hollande van Gelder (tirage à 237 exemplaires).

Les délicates eaux-fortes de Marie Monnier offrent une folle rêverie poétique, sublimant les vers du plus parisien des poètes parisiens du XXe siècle. L’édition originale des poèmes de Fargue avaient paru chez la soeur de Marie, Adrienne Monnier, en 1923.

Léon-Paul FARGUE. Banalité, Vulturne, Epaisseurs, Suite familière. Paris, Nouvelle Revue française, 1928-1929.

In-4, couv. rempliée, pagination variable (env. 100 p. chaque volume). Les 4 vol. conservés sous chemise et étui imitant une reliure demi-veau blond, dos lisse, titres dorés. Petits défauts à deux couvs. L'ensemble : 400 €

Editions originales, chacune publiée à 577 exemplaires, les nôtres parmi les 499 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre pour les trois premiers, et l’un des 41 exemplaires sur Hollande Van Gelder pour le dernier.

 Autres titres de Fargue disponibles à la librairie :

- Sous la lampe. Paris, Gallimard, 1929. In-12 broché, 226 p. Infimes rousseurs aux premiers feuillets, feuillets centraux débrochés. 60 €

Un des 300 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. La réunion de deux recueils initialement parus aux éditions de la NRF : Suite familière et Banalité. Le premier style de Fargue, une écriture éminement poétique, en prose, où la ville de Paris est toujours présente mais discrète, en arrière-plan, témoin des souvenirs d’enfance et des errances poétiques de l’écrivain.

- Haute solitude. Paris, Emile-Paul Frères, 1941. In-12, broché, 269 p. Dos lég. éclairci. 120 €

Edition originale, un des 375 exemplaires numérotés sur vélin de Rives, 3e papier. Un Fargue au ton souvent plus acerbe, désabusé par les événements mais toujours éminement poétique.

- Refuges. Paris, Emile-Paul Frères, 1942. In-12 broché, 306 p. 120 €

Edition originale, un des 475 ex. numérotés sur Alfa anglais, après 25 pur fil Lafuma. Se réfugier dans ses souvenirs pour oublier le présent. Une compilation de courts textes sur des sujets naturellement parisiens, une réflexion sur l’été à Paris, les évocations de Maurice Ravel et de Mallarmé, une introduction à la vie de café…

« Ce Paris de mes souvenirs que j’ai tant arpenté, c’est lui, maintenant, qui me trotte dans l’âme, comme un chat qui rôde et s’arrête pour me regarder. J’ai beau avoir remis à leur place, dans leur boîte, après avoir joué aux échecs avec eux pendant des siècles, les rues et les carrefours, les impasses et les ponts qui jouaient en moi leur rude pantomime de fantômes. »

René FALLET. Banlieue sud-est. Paris, Domat, 1947 

In-8 broché, couv. orange, dos noir, 382 p. Lég. déf., et pour cause… 850€

Une version unique du premier livre de René Fallet : il s’agit d’un exemplaire de l’édition originale (mention de 50e édition sur la couv., achevé d’imprimer au 2e trimestre 1949) corrigé puis « offert par l’auteur à Mario Poletti, janvier 1966 » comme indiqué par Fallet au premier feuillet blanc. L’écrivain avait largement retravaillé son texte dans l’optique d’une publication chez Denoël en 1966.

Avec des interventions manuscrites de plusieurs mains (dont celle de Fallet) à l’encre rouge, bleue, noire et au crayon : corrections typographiques, ajouts ou suppression de mots ou de paragraphes, liste des titres du même auteur…

Un roman largement autobiographique, racontant la jeunesse de Villeneuve-Saint-Georges à quelques mois de la Libération, entre flirts, jazz, bombardements et rationnements.

« La place de la Gare. Coeur de la ville. C’est là que se retrouvent le soir, passé 6 heures, tous les copains du monde. On attend les trains, et les trains passent, et la pendule tourne… On regarde les filles, on s’en moque, on hue les cons… On lit l’Auto, on pronostique, on rigole, on aime, on fume, on pète, on rêve. La place est divisée en zones nées du mépris, de la méfiance. Les « bandes » ont chacun la sienne. Celle du « Vieux Villeneuve », baptisée « Harlem » par ses membres, se tient sur la portion de trottoir Pharmacie-Arrêt des autocars. Les « zazous parfaits » ont leurs assises tout autour de la sortie principale. Les « fils à papa, fils-des-commerçants-de-la-ville », paradent dédaigneusement devant le café Madus. (…) »

Jean Giraudoux. La Prière sur la Tour Eiffel. Paris, émile-Paul Frères, 1923 

In-12 broché, couv. jaune rempliée, illustrée, 37 p. Vendu

Edition originale, un des 900 exemplaires numérotés sur papier vergé à la forme de Blanchet-Kléber. Avec deux ornements graphiques attribués à Daragnès ou Vertès. Une véritable déclaration d’amour à la ville de Paris, à l’occasion d’une ascension de la Tour.

♦ Panaït ISTRATI,Les Chardons du Baragan. Paris, Aux quatre coins du Monde, Société d’éditions françaises et internationales, 1947.

In-4, 149 p., broché, couverture rempliée. Bel exemplaire, dos insolé. 80€

Édition de luxe illustrée de 30 compositions originales en couleurs de L. Screpel. Un des 2000 sur vélin de Torpes, après 100 Rives. L’écrivain roumain d’expression française Panaït Istrati fit initialement publier son roman Les Chardons du Baragan en 1928 chez Grasset. Un roman d’apprentissage poétique et politique aux couleurs exotiquement slaves.

Pierre MAC ORLAN. Aux Lumières de Paris. Paris, G. Crès et Cie, 1925 

In-8 broché, couv. rempliée, 208 p. Dos lég. insolé. 175€

Edition originale numérotée sur vélin blanc pur chiffon de Rives, après 15 japon impérial, avec des illustrations hors-texte en couleurs de Pascin. Avec son rare feuillet d’annonce sur papier vieux-rose, annonçant 1000 exemplaires sur vélin blanc illustrés de 7 aquarelles du même Pascin. Un Paris vu d’une lumière « biaise et chauffée », pour reprendre les mots de Boris Vian dans son introduction à L’écume des jours…

C’est par le prisme de la lanterne magique – et de la lanterne tout court – que Mac Orlan livre ses impressions lumineuses sur la ville lumière. Des néons de Pigalle aux ombres inquétantes de Passy, l’autre Paris, le Paris nocturne, révèle ses formes mouvantes, ses jazz-bands interlopes et ses fantômes désoeuvrés.

Autre exemplaire : In-12 broché, 208 p. Défauts à la couverture. Non coupé. 75 €

Exemplaire du service de presse, sans les illustrations de Pascin. Envoi autographe signé « à émile Henriot / son ami ».

♦ Pierre MAC ORLAN, ASSIRE. Images secrètes de Paris. éditions René Kieffer, 1928.


In-4 à l’italienne, broché, 84 p. + 28 pl. hors-texte. Vendu

Edition originale, un des 450 ex. numérotés sur vélin teinté (après 50 Japon et 50 vélin avec deux suites), avec un état des eaux-fortes (bistre et bleu) du peintre et illustrateur Gustave Assire. Dans sa promenade sur les marges et les plis de la ville, Mac Orlan nous emmène pour un chapitre aux fortifs, où les populations de la journée succèdent sans transition aux noctambules interlopes.

« Il ne m’a jamais été donné, étant jeune, d’aller jouer sur les fortifications. Je n’étais pas parisien. Mais il m’arrivait une fois l’an de venir à Paris. C’était pour moi un rare spectacle que de contempler les fortifications. Le nez écrasé contre les vitres du compartiment, je tâchais d’apercevoir, du plus loin qu’il m’était possible, ces murailles militaires perfidement recouvertes d’un tapis de gazon. »

Edmond PICARD. Philosophie de l’A-peu-près – Dialégomènes – Vie simple. Bruxelles, Veuve Ferdinand Larcier, 1908.

In-12, reliure demi-percaline bordeaux à coins, 231 p. mors sup. fendu sur 1 cm. 400€ 

Edition originale en recueil, ouvrage orné d’un frontispice d’Odilon Redon gravé par Louise Danse.

Rare recueil d’articles de l’avocat et écrivain belge Edmond Picard (1836-1924), qui réunit une série de textes initialement publiés notamment dans Le Peuple (« Mémoire d’un polémiste ») et dans La Belgique artistique et littéraire (les huit textes composants la « Philosophie de l’A-peu-près » sont publiés de décembre 1907 à juillet 1908 sous le titre global « Dialégomènes philosophiques »). Le dernier texte, "Vie simple", avait paru en 1893.

Dans le préambule, il annonce vouloir établir un traité de philosophie qui pourrait intéresser le plus grand nombre, en formant « un code pratique de généralités contemporaines, indulgentes et accommodatrices ».

♦ Mathilde POMÈS, Ferveur. Paris, À la Jeune Parque, 1928.

In-8, 113 p., broché sous couverture rempliée. Bon état. Plats légèrement jaunis. Dos déchiré en queue sans gravité. Intérieur frais. 100€

Edition originale. Un des 400 sur vélin pur fil Vidalon. Lettre-préface en fac-similé de Paul Valéry, eau-forte en frontispice et cul de lampe de J.-E. Laboureur. Avec un envoi de l’auteur à Madame Garcia Calderón.

Mathilde Pomès, traductrice majeure d’auteurs espagnols et grande amie de P. Valéry et de V. Larbaud, signe ici son premier recueil de poèmes : des textes courts, élégants, amoureux, dédiés aux poètes du temps. Proche de la communauté ibérique parisienne, elle noue de profondes amitiés notamment avec Garcia Lorca, Manuel de Falla et Ventura Garcia Calderón, dont l’épouse est la dédicataire de cet exemplaire.

♦ [Raymond QUENEAU]. Sally Mara. On est toujours trop bon avec les femmes. Traduit de l’Irlandais par Michel Presle. Editions du Scorpion, 1947

Petit in-8 broché (12 x 19 cm), couv. illustrée noir et rouge, 189 p. Petits accrocs en couv. 60€

Edition originale sur papier courant. Quand Queneau imite Vian et publie sous pseudonyme un pseudo polar aux véritables éditions du Scorpion, pour lequel il obtiendra le Prix du Tabou, décerné par l’équipe du Scorpion.

♦ André SALMON. Prikaz. Paris, La Sirène, 1919.

Petit in-12 broché, [64 p.]. Bel état, couverture légèrement fragilisée. 400€

Edition originale, un des 750 exemplaires sur Papier anglais (exemplaire d’auteur, non numéroté), après 25 vergé. Envoi autographe « à Kisling / son / André Salmon / 1919 » à l’encre.

Recueil de poésies écrites à partir de 1914, « un premier essai de poésie substituant aux saisons du vieux lyrisme le climat instable de l’inquiétude universelle ».

André SALMON. Rive gauche. Avant-propos et illustrations de Vlaminck Paris, chez l’auteur, 1951

In-folio en feuilles sous chemise illustrée en couleurs, couverture en placage de bois, emboîtage toilé beige, 114 p. Bel ensemble, quelques rousseurs marginales. 1450€

Un des deux-cent exemplaires sur vélin d’Arches, avec quinze gravures sur cuivre à pleine page de Maurice de Vlaminck, certaines mises en couleurs par Daniel Jacomet, ainsi que deux portraits (des époux Vlaminck) par Modigliani. L’autoportrait de Vlaminck, en frontispice, est signé par son auteur à la mine de plomb.

Un panégyrique de la rive gauche de Paris, de ses lieux, de ses artistes et de ses muses, par l’un de ses témoins les plus fidèles.

Marcel SAUVAGE . Voyage en Autobus. Poèmes... avec 4 images de Max Jacob. Paris, Ed. Liber, [c. 1920]

In-4 carré, demi-chagrin noir, dos lisse, titre doré, couv. remontées sur onglets, 50 p., à toutes marges. Couv. restaurée, reliure moderne. 120€

Edition originale, un des mille exemplaires numérotés.

Dans l’immédiat après Première Guerre mondiale, l’autobus se prêtait déjà à l’exercice poétique ! 29 poèmes en vers libres, « où il est parlé des 24 stations de Montmartre à Saint-Michel » selon le sous-titre, et selon un itinéraire propre à l’auteur mais suivant le trajet de la ligne J, allant de la place Saint-Michel à la rue du Poteau (derrière Montmartre), en passant par les Halles et la rue de Rochechouart.

Avec quatre images hors texte en noir et blanc par Max Jacob.

♦ SERGE. Le Vagabond de Paris. Librairie des Champs-Elysées, 1951

In-8 broché, couverture illustrée, 135 p. Vendu

Edition originale, tirage à 990 exemplaires numérotés sur papier de Lana.

Bel envoi autographe signé de l’auteur au journaliste Pierre Lagarde. Avec 10 lithographies en couleurs de Dignimont, Touchagues, Boucher, Oberlé et Serge. Pour fêter dignement, en poèmes et en prose, les 2000 ans de la ville.

 Boris VIAN. Vercoquin et le plancton. Paris, Gallimard, « La plume au vent », 1946 

In-12 broché, 193 p. Petits plis au dos, lég. gauchi. 100€

Edition originale du premier roman de Boris Vian, imprimée sur du mauvais « papier de guerre » et dont il n'a pas été tiré de grands papiers ; mention fictive de deuxième édition. Sans aucun doute son texte le plus parisien, contenant en germe le style qui va exploser avec L'Ecume des jours, alternant les souvenirs romancés des suprises-parties de Ville-d'Avray et ceux tout aussi romanesques de sa brève carrière d'ingénieur à l'Afnor, sur fond de seconde guerre mondiale.

Emile ZOLA. Les Trois Villes. Paris. Paris, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, 1898. 

Petit in-8, demi-basane vermillon à coins, dos à 4 nerfs, titre doré, couv. conservées, 608 p. Non rogné, témoins conservés. Bel exemplaire, décoloration partielle au dos, rares rousseurs. Reliure postérieure. Vendu

Edition originale, exemplaire nominatif sur papier de hollande, signé à la justification par l'éditeur, et enrichi d'un portrait gravé de Zola par Gorvel sur papier japon placé en frontispice.

Dernier volume du cycle romanesque « Les Trois Villes », publié par Zola entre 1893 et 1898. Par l'intermédiaire de l'abbé Pierre Froment, fil conducteur des trois romans, Zola s'interroge sur la place de la religion dans la société moderne et sur l'accroissement des inégalités entre la bourgeoisie et les classes populaires, poussées à l'anarchie par la pauvreté.

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