paris

♦André WARNOD. Les « Fortifs ». Promenades sur les anciennes fortifications et la zone. 40 lithographies de Serge-Henri Moreau.éditions de l’Epi, 1927.

In-4, broché. Bel exemplaire.Vendu

Edition originale, un des 245 exemplaires numérotés sur Madagascar.

Warnod à la plume et Moreau au pinceau ont voulu témoigner de ces fortifs dont les pierres fument encore, en 1927, de la poussière des coups de pioche de la démolition. (« Par ces images, nos petits enfants sauront ce que furent la zone et les fortifs. ») On se promène tour à tour à la porte Pouchet et à Saint-Ouen (avec son bistrot pour chiffonniers « à Picolo »), à Montreuil pour la kermesse du dimanche, à la porte de Vincennes (avec ses roulottes de bohémiens), ou encore à la porte de Vanves pour visiter son village de chiffonniers : la cité Blanchard.

« On ne raye pas d’un coup de plume un pays comme celui des « zoniers », les
chiffonniers ont toujours leurs cités, les bohémiens campent toujours par là. Tout
cela devient très précaire, ce que nous avons vu et que nous allons décrire, peut-
être demain plus personne ne le pourra voir et il ne restera pour s’en souvenir que les lithographies de Serge-Henri Moreau qui composent cet album. Il aurait été désastreux qu’on n’ait pu conserver l’image de ces portes, de ces octrois, qui déjà rappelle un autre temps que le nôtre. » A. Warnod

♦Albert WOLFF. Mémoires d’un Parisien. L’Ecume de Paris.  Paris, Victor-Havard, 1885.

In-8 broché, couv. bleue rempliée, 352 p., non coupé, témoins conservés.  Vendu

Edition originale, rare exemplaire sur papier de Hollande.

L’écrivain et journaliste Albert Wolff (1835-1891) n’en est pas à son premier écrit sur la misère parisienne, bien qu’on le connaisse davantage comme critique d’art. Il livre ici un récit vivant, écrit à la première personne, contant ses propres souvenirs ou révélant de macabres faits divers. Au menu : les rues crapuleuses, les cités de chiffonniers, le pharmacien empoisonneur, les ventes d’enfants, le bourreau et ses aides…

« Les tableaux que je mets aujourd’hui sous les yeux du lecteur ne sont pas sortis de l’imagination de l’écrivain : ce sont, puisque le mot est à la mode, de véritables documents humains qui serviront un jour de base à ceux qui écriront l’histoire de notre civilisation. »

 De la bibliothèque de l’historienne Blanche Maurel, avec son ex-libris.  

♦Du Faubourg Saint-Antoine au Bois de Vincennes. Promenade historique dans le 12^e arrondissement. Paris, Les Musées de la Ville de Paris, 1983

In-8 broché, couv. illustrée en couleurs, 68 p. 20€

Catalogue de l’exposition, organisée par le musée Carnavalet et la Délégation de l’Action artistique de la Ville de Paris, qui s’est tenue à la mairie du XIIe puis au musée Carnavalet, au printemps 1983. Présentation de l’arrondissement puis description des pièces exposées. Nombreuses illustrations, certaines en couleurs.

 XIe et XIIe arrondissements

♦ N. de POILLY. Veue et perspective de la Porte St Anthoine et de la Bastille. [c. 1690]

Gravure sur cuivre, 33 x 22 cm à la cuve. Vendu

Spectaculaire vue de la porte Saint-Antoine et de la prison de la Bastille, vues depuis l’entrée du faubourg Saint-Antoine. Au-delà de la porte, on devine la rue Saint-Antoine, la façade de l’église de la Visitation Sainte-Marie (aujourd’hui un temple), les deux toits de l’église Saint-Paul (rue Saint-Paul, détruite) et le dôme de l’église Saint-Louis des Jésuites (future église Saint-Paul Saint-Louis).

Lucien LAMBEAU. Histoire des communes annexées à Paris en 1859. Bercy. Paris, Ernest Leroux, 1910 

Petit in-4 broché, 506 p. Couv. brunie. 100€

Première des six monographies (sur onze prévues) consacrées par l'archiviste du Conseil Municipal aux « communes annexées », publiée sous l'égide du Conseil général de la Seine. Une somme jamais égalée, de la Tour de Bercy du XIVe siècle jusqu'aux pétitions des négociants en vins conntre l'annexion de 1859. Avec seize illustrations dont trois plans dépliants.

- Mairie du XIe arrondissement. «Nul ne pourra faire le commerce de la Viande de Boucherie [...] ». Paris, imp. Morris père et fils, 20 février 1871

Une feuille, 59 x 44 cm. Plis, petite déchirure avec manque au pli horizontal. 200 € 

La lutte contre la spéculation alimentaire, à l’aube de la Commune de Paris...

- [Placard]. Vente sur licitation en quatre lots : Maison située à Paris, avenue d’Orléans, n°12 […]. Paris, imp. Maulde et Renou, 1911

Une feuille 75 x 110 cm, papier gris-vert. Lég. insolation aux plis.200 €

L'avenue d'Orléans désigne aujourd'hui l'avenue du Général-Leclerc à Paris XIVe.

♦Raymond BENOIT. Le Parc Montsouris (poèmes). Imp. Lussaud Frères, 1965

In-8 broché, couv. blanche typographique, 39 p. 20€

Exemplaire n°147. Envoi autographe signé. Un recueil de sonnets en alexandrins entièrement dédié au parc du XIVe arrondissement par Raymond Benoit (1906-1981), qui n’en est pas à son premier recueil publié.  Avec deux photographies hors-texte de Jean Hache.

♦Dominique PERRAULT. La Bibliothèque de France. Une place pour Paris. Une bibliothèque pour la France. Ed. Carte Segrete, 1989

Petit in-8, dos carré-collé, couv. illustrée d’une photographie, 48 p. 20€ 

Le pharaonique projet du jeune architecte Dominique Perrault, récent lauréat du concours pour la construction de la Bibliothèque de France sur une friche industrielle, constituant « le point de départ d’une restructuration totale de toute cette partie du 13^e arrondissement ». Avec la présentation du projet et une abondante iconographie reproduisant schémas, maquettes, plans…

V. Pannelier.Ouverture de la porte de Malakoff. Boulevard Brune, Courtine 76-77. Paris, 1894-1895 

Tirage albuminé (40 x 27 cm) monté sur carton légendé (54,5 x 44 cm). Photo pâlie, petits défauts en marges au carton. 160€

Le percement temporaire du mur des fortifications par Versille & Appay, entrepreneurs au 5 quai de Javel à Paris.

La Campagne à Paris. Album souvenir. 20 juin 1926.F.F. Paris 

Carnet 14 x 9 cm, couv. bleues cartonnées et 9 cartes postales agrafées. Couv. lég. salies. 300€

Très rare document publié à l’occasion de l’inauguration de la « Campagne à Paris », composé de 9 cartes postales photographiques numérotées de 1 à 8 et rangées dans le désordre ; la première carte, « Aspect de la Campagne à Paris en 1907 », ne comporte pas d’indication d’éditeur ni de numéro de série.

Le lotissement avait été fondé en 1907 sous forme d’une coopérative pour permettre l’accès pavillonnaire aux revenus modestes.

Roger DEVIGNE, Jules ADLER. Ménilmontant. Paris, Les Bibliophiles du Faubourg, 1938.

In-4, en feuilles, couv. rempliée, sous chemise et étui en coffrage bois de l'éditeur, XV + 292 p. Vendu

Première (et unique) édition illustrée de ce texte de Roger Dévigne, tirée à 135 exemplaires sur vélin blanc de Rives, numérotés et nominatifs. Exemplaire bien complet de son frontispice et de ses 29 eaux-fortes in-texte. Le texte seul avait paru chez Ollendorff en 1923.

Cette publication à la fin des années 1930 résulte probablement de la sortie au cinéma d'un film tiré de son livre, sorti à Paris en mars 1937 et réalisé par René Guisart. Roger Dévigne, journaliste et écrivain, s'était fait une spécialité d'étude du folklore, et avait déjà créé plusieurs revues dont Le Sémaphore de l'Ile Saint-Louis (voir IVe arrondissement). Quand à Adler, il était connu dès la fin du XIXe siècle comme « le peintre des humbles » et était devenu enseignant à l'Ecole des Beaux Arts de Paris en 1928. Ses 30 compositions ont été gravées à l'eau-forte par Raymond Haasen et illustrent un sujet que la littérature illustrée affectionne assez peu à l'époque : les quartiers populaires parisiens.

XIXe et XXe arrondissements

Godefroy ENGELMANN. Rentrée de l’armée française à Paris après la campagne de 1805. Paris, rue Cassette n°18.[c. 1817].

Planche lithographique, 57,5 x 42,7 cm (62 x 48,3 cm avec marges). Vendu

Cette rare lithographie du jeune Engelmann met en image une scène méconnue qui s’était déroulée dix années auparavant : le retour à Paris de la garde impériale, le 25 novembre 1807.Napoléon avait promis à ses soldats qu’ils ne rentreraient « que sous des arcs de triomphe ». En s’appuyant sur les dessins de Chalgrin, l’un des architectes en course pour l’érection de l’arc de triomphe de l’étoile, on dresse donc à la hâte un arc triomphal en charpente et en toile afin que les valeureux soldats de retour d’Allemagne puisent débarquer depuis la « route du nord » à la barrière de Pantin, en longeant la rotonde de Ledoux.

Non répertorié dans Léon Lang.Godefroy Engelmann. Les Incunables 1814-1817. Ed. Alsatia, 1977.

Lucien LAMBEAU. Histoire des communes annexées à Paris en 1859. Charonne. Paris, Ernest Leroux, 1916-1921

Petits in-4 brochés, 2 tomes, 496 et 400 p., 180€ l'ensemble.

Quatrième des six monographies (sur onze prévues) consacrées par l'archiviste du Conseil Municipal aux « communes annexées », publiée sous l'égide du Conseil général de la Seine. Un travail dantesque sur la commune de Charonne, avec plans et illustrations.

« Croirait-on que Charonne fut jadis un endroit charmant, fleurant bon la vigne nouvelle, l'aubépine et le mûrier ? Rien n'est plus certain en vérité. »

Autres volumes disponibles : Bercy, Grenelle, Vaugirard.

André Lambert. [La Passerelle de la Moselle sur le bassin de la Villette à Paris]. 1913. Eau-forte originale

Eau forte 15,8 x 22,7 cm à la cuve (21 x 29,8 cm), Epreuve sur papier vergé légèrement teinté (bleu) et ligné. 100€

Epreuve d'essai, avant les 45 eaux-fortes numérotées et signées par l'artiste.

Dans les années 1880, des travaux de réaménagements sont entrepris pour moderniser le port du bassin de La Villette. Des charpentes de fer récupérées d’anciens hangars de l’exposition universelle de 1878 sont utilisées pour construire, à leur place, neuf nouveaux entrepôts.

Une passerelle est jetée pour permettre aux piétons de traverser le bassin en son centre ; elle consiste en un pont métallique haut de 13 mètres et d’une portée de 85 mètres, construite en 1882-1885 par Armand Moisant. En son centre est posée une horloge de 3 mètres de diamètre. Cette passerelle, devenue vétuste, fut remplacée en 1966. Aux pieds de la passerelle, à gauche, on aperçoit l'Hôtel de la Boule d'or (54 quai de la Loire).

Le dessinateur et graveur suisse André Lambert (1884-1967) a vécu à Paris jusqu’en 1920, année où il publia le somptueux « Ce qui reste du Vieux Paris. L’Isle St-Louis » chez Devambez.

- Vente sur licitation en quatre lots : Propriété sise rue des Boulets 112 et 112 bis et rue de la Folie-Régnault, 1 , rue de Bagnolet 132 […]. Paris, imp. C. Mathe, 1908

Une feuille 59 x 81 cm, papier rose. Lég. déf., petits manques à la pliure verticale. 140 €

Eugène Breton. Cimetière parisien de Pantin. Paris, Imp. Vercasson & Cie, [c. 1920]

Plan dépliant (32,5 x 33,5 cm) conservé dans un petit carnet 7,3 x 12 cm de percaline mauve, nom « Eugène Breton » doré sur le premier plat (dorure estompée). 35€

Plan publicitaire du cimetière parisien de Pantin, indiquant les sections, avenues et chemins ainsi que les rues alentours et l’emplacement de la «  Maison Eug. Breton » le long de l'Avenue du Cimetière. Les différents carrés du cimetière sont différemment grisés pour différencier les concessions perpétuelles, conditionnelles, les fosses ou encore le cimetière israélite.

♦ VIENNET. Promenade philosophique au cimetière du P. La Chaise. Ponthieu, 1824

In-8 (12,5 x 19,7 cm), reliure demi-basane brune, dos lisse, 292 p. Coiffes arasées, petite déchirure sur un mors, rousseurs, parfois fortes. 140€

Ouvrage peu courant sur le cimetière du Père Lachaise, alors encore situé à l’extérieur de la ville. Avec frontispice gravé : le tombeau de Masséna. Une promenade érudite, à la rencontre des personnes célèbres enterrées dans ce cimetière.

♦Office public d’habitations à loyer modéré de la ville de Paris. Porte Brancion. Architectes : Pison, Buis, Trouillot, Atlan. E.P.I., [1954].

Album 23,2 x 17 cm, reliure spirale, couv. photographique, 1 p. + 16 tirages argentiques. 350€

Plaquette de présentation de la maquette d’un îlot de trois immeubles d’habitation conçu en 1954 pour l’Office HLM de la ville de Paris et réalisé en 1956. Actuellement promis à la démolition, l’îlot a été bâti sur l’emplacement des anciennes fortifications, entre les voies de chemin de fer de Montparnasse, l’avenue de la porte Brancion et le boulevard Lefebvre. Avec 16 vues photographiques, sous différents angles, de la maquette.

Lucien LAMBEAU. Histoire des communes annexées à Paris en 1859. Vaugirard. Paris, Ernest Leroux, 1912

Petit in-4 broché, 537 p. 120€

Deuxième des six monographies (sur onze prévues) consacrées par l'archiviste du Conseil Municipal aux « communes annexées », publiée sous l'égide du Conseil général de la Seine. Un travail dantesque sur la commune de Vaugirard, remontant aux temps préhistoriques ; avec plans et illustrations.

Autres volumes disponibles : Grenelle, Charonne, Bercy.