Antoine-Gilbert CLAVEAU. De la police de Paris, de ses abus, et des réformes dont elle est susceptible […]. Paris, A. Pillot, 1831.
Fort in-8, broché, XV + 574 p. Lég. déf. 300€
Rare volume rédigé par l’avocat et docteur en droit Claveau « pour servir à l’histoire judiciaire de la Restauration ». Il dresse en quelque sorte un bilan de la révolution de juillet 1830 et offre une réflexion sur les leçons à en retenir, en pointant les erreurs de l’administration et de la royauté : « Tant d’insurrections ont-elles appris quelque chose à nos chefs, et comprennent-ils enfin que la révolution plébéienne de 1830, brave, victorieuse, admirable, et scellée du sang de plusieurs milliers d’ouvriers, n’est pas la cousine germain de la restauration de 1814 ? »
L’ouvrage est divisé en trois parties : 1. Du chef de la police et de ses attributions ; 2. De l’administration de la police (Préposés intérieurs de la préfecture, préposés extérieurs, force militaire, objets d’intérêt public sur lesquels la police a action (hôpitaux, maisons de jeu, prostitution, prisons, loterie, sectes, propreté…) ; 3. Du budget de la police, de ses abus, et des économies dont il est susceptible.
« Tenter d’empêcher les jeux de hasard, ce serait donc essayer d’interdire les calculs de l’esprit, les rêves de l’imagination, et les joies de l’espérance ; Mais les abandonner entièrement à eux-mêmes, ce serait une autre folie : car ils sont amis et compagnons de trop de fraudes et de trop de désordres pour qu’on ne les surveille pas avec vigueur ».