ile saint louis
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1946 - L'ile st louis et ses fantomes
♦Francis JOURDAIN. L’île Saint Louis et ses fantômes. Photographies de Rémy DUVAL. Paris, Braun & Cie, 1946.
Grand in-4 broché, couverture rempliée illustrée d’une vignette photographique, 20 p. + 20 photographies à pleine page en héliogravure. Rousseurs en couv. 600€
Tirage unique à 750 exemplaires numérotés sur papier B.F.K. de rives. Texte introductif de Francis Jourdain suivi de vingt superbes héliogravures encrées à la main.
Un véritable reportage photographique fixant sur pellicule les beautés de l’île au sortir de la guerre. Écoliers du quai d’Anjou, barques dorant au soleil matinal, Pont-Marie en majesté dans le clair-obscur, et peu ou pas de flâneurs pour déranger la quiétude de l’île.
« Il est exact que l’île Saint-Louis appartient moins à Paris qu’à la Seine »
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III-IV - Sémaphore 1924
Le Sémaphore de l’Ile Saint-Louis. N°1 à 12, 1924-1925.Paris, Imprimerie du « Sémaphore ».
4 p., en feuilles, 33 x 46 cm chacun, dans une pochette de papier fort vert jade illustrée (déchirures). Avec une enveloppe Imprimée à l’enseigne de l’ïle saint-Louis + un tiré à part et 1 hors-texte en couleurs. Prix sur demande
Collection complète de 12 numéros dont 2 doubles de ce rare et fantaisiste journal « pour la défense des intérêts matériels & spirituels des insulaires ». Tous exemplaires sur pur fil, en édition des abonnés. Le premier numéro proclame l’indépendance de l’Ile Saint-Louis, sous l’impulsion du poète et éditeur Roger Dévigne et de quelques comparses ludoviciens. L’île s’est déclarée République et un conseil des Doges, sur le modèle de Venise, est désigné. Dévigne s’était installé en 1919 au 29 quai d’Anjou, et avait fait rentrer une presse à bras dans son local du rez-de-chaussée. C’est sur cette presse qu’il imprima plusieurs ouvrages « à l’enseigne de l’Encrier » ainsi que son Sémaphore, empli de poésie, d’idées farfelues et de fantaisies typographiques, auxquelles il fit collaborer notamment ses amis et illustrateurs Carlègle, Poitevin et Maximilien Vox. En chef d’orchestre, Dévigne signe de son nom ou sous divers pseudonymes la plupart des articles de la revue, qui contient plusieurs illustrations en noir et une chronique locale. Une aventure éditoriale méconnue, méthodiquement contée et romancée par notre académicien Frédéric Vitoux dans ses ouvrages consacrés à l'île.
N°1 : Mai 1924. Imprimé sur presse à bras par le gérant R. Dévigne. Exemplaire sur pur fil, annotation manuscrite au crayon : « n°16 » signée RD (pour Roger Dévigne, de sa main). Ce numéro princeps s’annonce par un appel à la Société des Nations pour une autonomie de l’île, « captive dans une capitale qui ne veut rien faire pour assurer son sort ». Pour ressusciter l’île, Dévigne propose également l’organisation de fêtes locales. En 3e page est reproduit en grand format ce qui deviendra le symbole du Sémaphore : un dessin de l’île « indépendante » de la main de Maximilien Vox. Ex. défraichi.
N°2 : Juin 1924. Roger Dévigne signe, pour le « Conseil des Dix » une tribune expliquant les raisons de la proclamation de la Sérénissime République ludovisienne. S’en suit une drôle de revue de presse sur l’événement de l’indépendance, quelques faits divers, un retour sur l’histoire de l’île signé de l’ « Archiviste du Gouvernement » et un appel : « Hé bien, Commerçants ? Et vos annonces ? ». Pli vertical.