gravure
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Aveline. Paris. c. 1680
AVELINE . Paris, Lutetia Parisis, Ville Capitale du Royaume de France (...). c. 1690.
Gravure sur cuivre,49,5 x 36,5 cm à la cuve, 55 x 42,5 cm en bords. Aquarellée à l'époque. Vendu
Spectaculaire perspective cavalière depuis la colline de Belleville. Au premier plan, l’hôpital Saint-Louis, édifié au début du xviie siècle hors des murs, en amont du « Nouveau Cours » qui relie désormais la Bastille au Louvre en remplacement de l’enceinte de Charles V, progressivement détruite à partir de 1668. Aveline reprend le point de vue de Merian, qu'il réactualise, notamment avec les portes Saint-Denis et Saint-Martin.
Les lieux remarquables, églises, couvents, portes, places, ponts, propriétés sont indexés de 1 à 78 et de A à Z et légendés sous le dessin.
Variante de la vue présentée dans Boutier, n°117, ici avec deux angelots tenant le cartouche de titre et un format légèrement différent.
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I-II - Meryon - Tour Horloge 1852
Ier et IIe arrondissements
Charles Meryon. La Tour de l’Horloge. Publié par l’artiste, imp. Aug. Delâtre, 171 rue Saint-Jacques, [1852]
Eau-forte sur papier de chine, 18,3 x 25,7 cm, collée sur un ff blanc (24,5 x 32,5 cm). Vendu
L’estampe, maintes fois retravaillée par Meryon, présente l’état des travaux haussmanniens sur le flanc nord de l’île de la Cité, avec palissades et échafaudages. Notre exemplaire ((ci-contre) compte parmi les « quelques épreuves de luxe sur chine volant » du 6e état de la gravure (Delteil28). Les eaux-fortes sur Paris de Maryon ont fait l’objet d’une édition posthume chez Mazarine en 1926.
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IX-X - optique St Martin 1760
IXe et Xe arrondissements
♦ Vue de Paris. La Porte St Martin. A Paris, chez Jacques Chereau rue St Jacques, n°267, [c. 1760].
Une feuille gravée 45x32 cm, aquarellée à la main. 160€
Planche numérotée 24 en marge supérieure droite, et 32 à l’encre en marge supérieure gauche.
Légende : « La porte St Martin fut construite à la place de l’ancienne l’an 1674. Elle a 54 pieds de face, l’ouverture du milieu a 18 pieds sur 40 et celles des côtés ont 9 pieds. Ce côté qui regarde la ville fut achevé pendant la conquête de la France Comté et la prise de Limbourg ». En perspective, la rue du Faubourg Saint-Martin, déjà entièrement lotie.
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Verniquet 1799
Edmé VERNIQUET. Plan de la Ville de Paris avec sa nouvelle enceinte levé géométriquement sur la Méridienne de l’Observatoire. Dessiné et gravé par les Citoyens Bartholomé et Mathieu. [1799].
In-plano, demi-chagrin rouge postérieur, dos à 4 nerfs, titre doré, page de titre + 72 planches doubles montées sur onglets, ex-libris. Vendu
Rare exemplaire du premier plan de Paris considéré comme « exact », avec sa page de titre en premier tirage qui comporte le plan d’assemblage. Né d’une commande royale en 1785, ce plan a une longue genèse : Verniquet avait obtenu le privilège de faire graver son plan en 1789, après quatre ans de travail d’une cinquantaine d’ingénieurs et de dessinateurs. Il a ensuite fallu dix années pour graver les 72 planches – d’autant plus précieuses qu’elles présentent la ville à la veille de la Révolution, avec ses nouvelles barrières mais aussi ses couvents et autres édifices religieux depuis disparus.
De la bibliothèque de Roxane Debuisson (ex-libris gravé, signé Decaris et cachet en page de titre)
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VIII - Statue Louis XV 1767
VIIIe arrondissement
Statue équestre de Louis XV dont l'inauguration a été faite à Paris le XX juin MDCLXIII. Paris, Le Rouge, 1767
Planche gravée à l'eau-forte, 34,1 x 49,1 cm à la cuve. Large brunissure claire au dos. 600€
Planche dessinée par Moreau le Jeune d’après Bouchardon, « la tête dessinée par Gautet et gravée par Catelin » selon les indications de la gravure. La Bnf nous informe qu’en réalité seul le dessin de l’encadrement est dû à Moreau le jeune. Le motif de la statue sur son socle, d’après Bouchardon, a été dessiné par Benoit-Louis Prévost puis gravé par lui-même dans la Description des travaux qui ont précédé, accompagné et suivi la fonte en bronze d’un seul jet de la statue équestre de Louis XV, dressée sur les mémoires de M. Lempereur, par Jean Mariette (Paris, Lemercier, 1768). Notre planche éditée par Le Rouge copie donc vraisemblablement celle de Prévost malgré sa date antérieure. Elle n’en demeure pas moins fort rare.
La statue de Louis XV, commencée par Bouchardon et achevée par Jean-Baptiste Pigalle, sur un piédestal de Chalgrin, présente le roi vêtu à la romaine ; elle était placée au centre de l’esplanade. Elle fut renversée le 11 août 1792 et la place fut rebaptisée « place de la Révolution ». C’est aujourd’hui la place de la Concorde.
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XI-XII - Gravure Bastille 1690
XIe et XIIe arrondissements
♦ N. de POILLY. Veue et perspective de la Porte St Anthoine et de la Bastille. [c. 1690]
Gravure sur cuivre, 33 x 22 cm à la cuve. Vendu
Spectaculaire vue de la porte Saint-Antoine et de la prison de la Bastille, vues depuis l’entrée du faubourg Saint-Antoine. Au-delà de la porte, on devine la rue Saint-Antoine, la façade de l’église de la Visitation Sainte-Marie (aujourd’hui un temple), les deux toits de l’église Saint-Paul (rue Saint-Paul, détruite) et le dôme de l’église Saint-Louis des Jésuites (future église Saint-Paul Saint-Louis).
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XIX-XX - LAMBERT - Passelle Moselle 1913
André Lambert. [La Passerelle de la Moselle sur le bassin de la Villette à Paris]. 1913. Eau-forte originale
Eau forte 15,8 x 22,7 cm à la cuve (21 x 29,8 cm), Epreuve sur papier vergé légèrement teinté (bleu) et ligné. 100€
Epreuve d'essai, avant les 45 eaux-fortes numérotées et signées par l'artiste.
Dans les années 1880, des travaux de réaménagements sont entrepris pour moderniser le port du bassin de La Villette. Des charpentes de fer récupérées d’anciens hangars de l’exposition universelle de 1878 sont utilisées pour construire, à leur place, neuf nouveaux entrepôts.
Une passerelle est jetée pour permettre aux piétons de traverser le bassin en son centre ; elle consiste en un pont métallique haut de 13 mètres et d’une portée de 85 mètres, construite en 1882-1885 par Armand Moisant. En son centre est posée une horloge de 3 mètres de diamètre. Cette passerelle, devenue vétuste, fut remplacée en 1966. Aux pieds de la passerelle, à gauche, on aperçoit l'Hôtel de la Boule d'or (54 quai de la Loire).
Le dessinateur et graveur suisse André Lambert (1884-1967) a vécu à Paris jusqu’en 1920, année où il publia le somptueux « Ce qui reste du Vieux Paris. L’Isle St-Louis » chez Devambez.