♦ Alfred DELVAU, Histoire anecdotique des cafés et cabarets de Paris. Paris, E. Dentu, 1862.

In-12, reliure demi-basane vert olive, dos lisse, titre et faux-nerfs dorés, 298 p.. Infimes frottements sur les plats, reliure légèrement tachée. 650€

La visite du Paris des années 1850 par la petite porte des estaminets. édition superbement illustrée par Rops (frontispice), Courbet
(1) et Flameng (6 eaux-fortes en vignettes sur Chine). Delvau raconte, du Procope aux rades les plus sombres qui longent les barrières, une cinquantaine de cafés, brasseries et cabarets de sa connaissance, avec leurs habitués, leur cuisine et leur histoire.

« La vie de café » – comme disent avec mépris les vieilles demoiselles qui sont condamnées au gynécée à perpétuité – est menée par tout le monde, à Paris, par les grands comme par les petits, par les riches comme par les pauvres, par les artistes comme par les artisans. Aussi, en écrivant une histoire des cabarets et des cafés parisiens, est-on exposé à écrire une histoire de toutes les classes de la société parisienne, depuis les plus élevées jusqu’aux plus basses, depuis les plus nobles jusqu’aux plus viles.
AUTRES TITRES d'ALFRED DELVAU DISPONIBLES :
- Au bord de la Bièvre. Impressions et Souvenirs. Paris, J. Bry ainé, 1854. in-12 broché, 107 p. Couv. dont l'état a mérité une restauration. 450 €
Très rare édition originale, envoi autographe signé « à mon confrère Louis Roger, souvenir cordial ». L’un des premiers écrits parisiens de Delvau (1825-1867), qui conte ici ses souvenirs d’enfance : ce fils d’un maître-tanneur du faubourg Saint-Marceau retourne à trente ans sur les traces de son passé disparu, passé dont le Jardin des plantes marque la frontière entre jeunesse et vie présente.
« Ah ! Cette rivière roule une eau fangeuse, noire, rouge, impossible, je le sais. Ses abords sont garnis de détritus et de débris d’animaux, c’est un égoût découvert, je le sais toujours ! Mais ce que je sais aussi c’est que, pour moi, cette petite rivière a toute la poésie et le charme d’un ruisselet à l’onde cristalline, se jouant sous le soleil à travers les roseaux. »
- Les Cythères parisiennes. Histoire anecdotique des bals de Paris. Avec 24 eaux-fortes et un frontispice de Félicien Rops et émile Thérond. Paris, E. Dentu, 1864. in-8, demi-chagrin maroquiné rouge à coins, dos à 5 nerfs orné de caissons dorés, tranche sup. dorée, couv. cons., 282 p. Premier cahier partiellement dérelié. 450 €
Edition originale. Délicates eaux-fortes sur chine contrecollées en tête de certains chapitres, dont dix-huit sont de Félicien Rops. De la Grande-Chaumière au Ranelagh en passant par la Closerie des Lilas et le Château-Rouge. Rare couverture avec portrait à l’eau-forte conservée.
-  Histoire anecdotique des barrières de Paris. Avec 10 eaux-fortes par Emile Thérond. Paris, E. Dentu, 1865. In-12, demi-maroquin bleu-nuit, reliure à la bradel, dos lisse, titre doré, couv. cons., 302 p. Dos lég. passé, quelques rousseurs. 500 €
Edition originale. Outre les dix vignettes à l’eau-forte montées en tête de certains chapitres, notre exemplaire est truffé de vingt et une gravures supplémentaires des barrières contrecollées sur des feuillets blancs, provenant des planches d'estampes de Gaitte de la fin du xviiie siècle, d’après les dessins de Ledoux. Ultime opus des « histoires anecdotiques » de Delvau, et témoignage à chaud sur ces monuments de l’histoire parisienne encore fraîche.
- Autre exemplaire, broché, petite tache et manque de papier en couv. Ex-libris Pierre Mercier. 100 €
- Le Grand et le Petit Trottoir. Paris, A. Faure, 1866; in-12, demi-maroquin bleu nuit à coins, liserés dorés, dos à 5 nerfs, caissons ornés, tranche sup. dorée, reliure signée, 343 p. Rousseurs. (Petit & Trioullier Srs de Simier). 400 €
Edition originale, exemplaire exceptionnellement doté de deux frontispices gravés, le premier de Félicien Rops et le second de Chauvet, Delâtre et Pincebourde, reprenant des titres d’oeuvres de Delvau dans une composition végétale. Où il est question d’un sorcier de la rue de Douai, d’une Reine de Saba, marquise de Sauges, de la Borgnotte et de Chiffonnette, où Delvau s’amuse et nous amuse avec une histoire pour le moins rocambolesque.